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Hymne à la Niva

La question que tous les acheteurs éventuels de Niva se posent, c'est :
"Est-ce bien raisonnable d'acheter une telle voiture ?"

A l'heure où tout est bien conforme, normalisé, où tout doit ressembler à tout, où on n'a d'yeux que pour la technique la plus récente, où l'on compare les airs conditionnés et l'ABS, on trouve encore des gens qui commandent des Niva !

On ne peut pas dire que c'est la publicité dans les radios, magazines ou télé, qui fait vendre des Niva. Pas non plus leur pauvre réputation dans le grand public.

Alors comment font-ils pour en vendre bien plus que des Ferrarri ! Un mystère ?

Pas vraiment un mystère, il suffit de regarder autour de soi pour comprendre pourquoi des gens roulent encore dans des voitures du milieu du siècle passé.

La particularité :
On prend 30 véhicules, on enlève tous les logos et on essaie de retrouver à quelle marque ils appartiennent. En 10 secondes on reconnaîtra la Niva.

Le prix :
On prend 30 tout-terrains, on affiche les prix et on cache les véhicules. En 10 secondes on reconnaîtra la Niva.

Le décor est planté, la Niva n'est pas une voiture conventionnelle. Bien sûr qu'elle n'a pas le confort d'une limousine ni le silence d'un planeur, mais qui lui demande ça ? Elle a été conçue dans les années 70 et depuis elle n'a pratiquement pas pris une ride, qui peut en dire autant ? Bruyante, gourmande, peu fiable, vibrante (surtout les premiers modèles qui lui ont créé sa réputation) la Niva n'est pas une voiture d'autoroute, on s'en aperçoit assez vite sur de longs trajets. En revanche elle est vraiment à l'aise partout où justement les autres ne peuvent pas aller. La Niva est une excellente deuxième voiture, son propriétaire devra la bichonner, s'en occuper comme d'un jardin 'secret'. Il devra vite se mettre à la mécanique, non pas pour réparer ce qui ne va pas mais plutôt pour apporter de petites améliorations, et aussi parce qu'il y a encore la possibilité de faire quelque chose sur cette voiture. C'est un système ouvert.Un peu comme pour les ordinateurs, il y a toujours quelque chose à faire dedans.

Et comme m'a dit un jour Vincent :
« Dès que je monte dedans je suis déjà en vacances. »

Alors, bonnes vacances en Niva !
Texte et photo, jpz

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